Centres experts
Centre de compétence STB
 
Atteinte des différents organes
 
Lésions cérébrales
 
Il y a 2 principaux types de lésions cérébrales :
  • Les tubers qui sont à la surface du cerveau et semblent être, avec les dysplasies corticales qui en sont la forme extrême les principaux responsables des crises d’épilepsie,
  • Les nodules sous-épendymaires qui sont dans la paroi des ventricules cérébraux. Dans 3 à 5% des cas un nodule peut grossir et devenir un astrocytome (ou SEGA).
Ces astrocytomes ne sont pas des cancers, mais en grossissant ils peuvent causer des problèmes : hypertension intracrânienne avec maux de tête et troubles visuels, vomissements, modification du comportement ou de l’humeur, aggravation ou réapparition de crises d’épilepsie.
Il faut alors opérer pour enlever cet astrocytome.
La surveillance systématique et régulière par l’IRM cérébrale sert à détecter l’accroissement de l’ astrocytome avant qu’il n’entraine des troubles.

Les tubers, comme les dysplasies focales, ne grossissent pas. En cas d’épilepsie rebelle, si le bilan est favorable, la lésion qui cause l’épilepsie peut être opérée. Ce bilan très spécialisé ne se fait que dans certains Centres Hospitaliers orientés vers l’épilepsie de l’enfant.
Parfois, mais rarement, aucun tuber et aucun nodule sous épendymaire n’est visible.
 
Épilepsie
 
La majorité des personnes ayant une STB ont au moins une crise d’épilepsie durant leur vie. Mais certaines n’en présentent jamais. Les crises commencent souvent dans la première année de vie, mais peuvent survenir à tout âge.
Certaines épilepsies se soignent bien et permettent de mener une vie normale.
Mais certaines épilepsies sont sévères, difficiles à soigner, voire résistantes au traitement.
Le traitement de l’épilepsie repose sur divers médicaments (les anti-épileptiques), voire la chirurgie (enlever la zone du cerveau qui provoque les crises) ou d’autres méthodes (stimulateur du nerf vague, régime cétogène). Si le bilan est favorable, la lésion qui cause l’épilepsie peut être opérée. Ce bilan très spécialisé ne se fait que dans certains Centres Hospitaliers orientés vers l’épilepsie de l’enfant.
Les crises d’épilepsie peuvent commencer la première année de vie, par exemple vers 3 à 6 mois par des spasmes en flexion (syndrome de West), ou d’autres types de crises. La STB n’est pas la seule cause du syndrome de West.
Les spasmes en flexion du syndrome de West peuvent être trompeurs et interprétés au début comme des coliques, des douleurs abdominales. Leur reconnaissance est importante car il nécessite la mise en route rapide d’un traitement adapté.
Il faut préciser les caractères de l’épilepsie par des enregistrements (EEG : électro-encéphalogramme, avec vidéo) de durée plus au moins prolongée selon les cas.
Le type d’épilepsie guide le choix du médicament anti-épileptique. Le traitement est ensuite adapté selon son efficacité et de sa tolérance. Il arrive que plusieurs changements soient nécessaires avant d’identifier quel traitement convient le mieux.
L’évolution des crises d’épilepsie est très variable. Un suivi neuropédiatrique ou neurologique est bien entendu indispensable.
Ligue Française Contre l'Épilepsie
 
Développement psycho-moteur
 
L’évolution intellectuelle des personnes porteuses de STB est très variable :
  • Développement normal (environ 60% des cas),
  • Déficience intellectuelle allant de légère à sévère.
Il n’y a pas de facteurs fiables de prédiction de cette évolution. Statistiquement elle est meilleure si :
  • Mutation de TSC1 (ou pas de mutation identifiée),
  • Forme familiale (hérité d’un des parents),
  • Peu de tubers,
  • Pas d’épilepsie ou début de celle-ci après l’âge de 2 ans,
  • Contrôle rapide de l’épilepsie.
Mais à l’échelle individuelle, tous les contre-exemples sont possibles :
  • Forme sévère malgré une mutation de TSC1 ou bénigne malgré une mutation de TSC2,
  • Forme très légère avec une néomutation,
  • Épilepsie rebelle avec un seul tuber ou au contraire aucune épilepsie avec une demi-douzaine de tubers,
  • Évolution favorable après un syndrome de West ayant débuté à 4 mois de vie,
  • Etc...
C’est seulement l’évolution au cours des premières années de vie qui permet de juger.
Un suivi des fonctions intellectuelles est donc nécessaire non seulement dans les premières années pour évaluer l’acquisition de la marche, du langage, des premiers acquis scolaires, de la sociabilisation, mais également à plus long terme chez l’adolescent pour ne pas passer à côté de troubles d’apprentissage (concentration, mémoire…) malgré de bonnes fonctions intellectuelles.